Description
L’auteure fait ressortir un certain nombre de limites quant à la manière dont la confiance du public dans le système de justice est généralement abordée. La mise en évidence de ces limites l’amène à suggérer d’analyser la confiance sous l’angle d’un rapport social, c’est-à-dire d’un rapport coconstruit dans des relations de pouvoir entre groupes vulnérabilisés et systèmes de régulation sociopénale et dans lesquelles une méfiance réciproque se forge et se renforce. Ainsi, l’auteure tente de démontrer que la méfiance est constitutive du fonctionnement du système pénal à l’égard des Autochtones qui, configurés en figures de risque, font l’objet d’une pénalité de contrôle et de surveillance. La méfiance est parallèlement ancrée dans l’expérience collective et individuelle des Autochtones avec un système de justice qui a constitué, de l’histoire coloniale jusqu’à nos jours, une source importante de discrimination, d’oppression et de sous-protection.